DESCHAMPS Pierre-Hilaire (1784-1867). Portrait de l’évêque Jean-Baptiste de Bouillé (1759-1842), évêque de ...

DESCHAMPS Pierre-Hilaire (1784-1867). Portrait de l’évêque Jean-Baptiste de Bouillé (1759-1842), évêque de Poitiers. Huile sur toile, identifiée en bas à droite, conservée dans son bel encadrement d’époque en bois sculpté et doré à décor de fleurs de lys. Restaurations, en l’état. À vue : H. : 81 cm – L. : 62 cm. Cadre : H. : 95 cm – L. : 75,5 cm. Historique : Mgr Jean-Baptiste de Bouillé peu après son ordination fut nommé aumônier de la reine Marie-Antoinette d’Autriche avant de devenir celui de S. A. R. Madame, duchesse d’Angoulême. Il fut nommé à la tête de l’évêché de Poitiers de 1817 à 1842. Sa position à la cour lui permit de prévoir la plupart des événements de la révolution qu’il vit ensuite s’accomplir avec une effrayante rapidité. Témoin des premières scènes de cette période sombre de l’histoire de France, il quitta Paris et ses troubles pour se réfugier au château d’Hautezat, dans les environs de Clermont. Il y attendait dans la retraite la suite des événements, lorsqu’une lettre du marquis de Bouillé vint lui dire de partir en toute hâte pour Metz, d’y prendre la marquise et sa sœur, et de les emmener avec lui hors de France. Le général ne lui donnait pas d’autre explication : ce ne fut que quelques semaines après, et au-delà de la frontière, que l’abbé de Bouillé apprit la tentative généreuse faite par son parent pour arracher le roi à ses bourreaux et le malheureux concours de circonstances qui l’avait fait échouer : la fuite manquée des 20 et 21 juin 1791, plus connue sous le nom de « fuite à Varennes ». Pierre-Hilaire Deschamps fut un artiste qui ne prit jamais part aux salons officiels. On lui doit les portraits de plusieurs évêques placés dans la salle des Prélats, à la sacristie de la cathédrale de Poitiers. On a de lui au Musée de Poitiers un portrait de femme, et à celui du château de Versailles, le portrait en pied du duc Jacques de Felhe. Provenance : ce portrait fut vraisemblablement commandé par la duchesse d’Angoulême, séparé de son aumônier, et parvenu jusqu’à nous par succession directe de Mgr Jean-Baptiste Bouillé. Référence : notice sur Mgr Jean-Baptiste de Bouillé, évêque de Poitiers, imprimerie F.-A. Saurin, 1842, 19 pages.